UNE RÉSIDENCE DE RECHERCHES

Je ne me donne à cette heure aucune contrainte comme je ne m’impose pas d’obtenir une ou des œuvres finalisées.

Cet espace offert pour travailler, tester, poursuivre des pistes doit rester ouvert afin que naissent matières, formes, propositions et même peut-être des questions ou des abandons.

Mon travail est en perpétuel mouvement, parfois des portes s’ouvrent sur de possibles projets.

Certaines pistes existent déjà (par des essais, tentatives, croquis…), elles sont actuellement sinon en sommeil tout au moins en pause (se reposent et décantent), ce qui les lie est un fil que je déroule dans mes pratiques déjà depuis fort longtemps.

Il se peut donc que naisse une grande pièce, il est possible que l’espace se constelle de fragments, d’essais proposant ainsi une autre forme plastique comme il est envisageable que des essais datant d’un an ou deux ans soient poursuivis et trouvent une finalité artistique.

Une résidence de recherches comme je la pense ici, laissera percevoir le temps, celui de l’expérimentation.

Cette résidence pourra permettre aux visiteurs et visiteuses d’entrevoir ma façon de travailler en tant qu’artiste au sens général (plasticienne, scénographe…) avec une notion fondamentale pour moi : celle du temps.

Cela m’apparaît être un engagement que de lâcher le flux de production, d’informations, de sollicitations pour aller vers une autre dimension. 

Joëlle Bondil