Face à la vitrine (Louvre) qui montre ces fragments très fins d’un je-ne-sais-quoi de sumérien, dont j’ai oublié la légende, et peut-être même sans l’avoir lue, je me demande : À qui cela parle-t-il ? Cela ne le peut qu’à un archéologue, ou bien sûr un spécialiste de Sumer ; mais ; en dehors de cela, à qui ? Notez que je ne remets pas en cause l’exhibition de ces petites pièces, elles ont certainement un sens scénographique ; mais lequel ? Surtout, ce qui m’étonne et me retient, c’est la disposition somme toute précise des fragments. Pour tout dire, je la trouve très étonnante. Exactement comme un puzzle dont il manquerait certaines pièces. Mais alors, cela voudrait dire que l’on sait, connaît, la forme des pièces qu’il manque, puisque les espaces vacants ne peuvent être laissés au hasard. Où sont-elles ? En a-t-on connu l’emplacement ?
Sinon, qui a eu l’idée de les assembler ainsi ? Y a-t-il un message pour qui le verra ?
Ces fragments ont-il un rapport avec ces autres, formant un ensemble visuel faussement fragmenté, pour le coup ?
Je ne sais que dire. Je ne vois pas le rapport. Moi si. Tout n’est fait que de fragments. Comme la Recherche (du temps perdu, pour les non-initiés). Après on assemble, comme de la couture, de phrases-collage-montage ; super Walter
comme quand nous jouions à cache-cache :
dans la roue
fragment de Mnemosyne. Le monde dans un camp.
Incise
Prendre la tangeante
PS. Toutes les photographies sont de Léon Mychkine, prises au “smartphone” pauvre ; pardon !, amis et amies photographes.
Léon Mychkine
critique d’art, membre de l’AICA, Docteur en Philosophie, chercheur indépendant.