Dépiction

La dépiction ne doit pas être confondue avec sa grande rivale historique : La ressemblance. Par exemple, Gérard Fromanger présente des corps humains, les recouvrant de peinture. Ce sont des dépictions, le référent n’est pas évident, pas littéral, il faut admettre qu’il s’agit d’êtres humains, ou d’objets, que Fromanger a vus dans la rue, ou qu’il a fait photographier. On peut dire qu’un tableau est “ressemblant” à quelque chose de réel — une personne connue, un paysage —, au prix bien sûr d’un exercice cognitif inconscient : transformation du réel quadri-dimensionnel — les trois dimensions plus le temps —, aux deux seules d’une image, ajouté au fait que rien dans le monde réel n’est fait de peinture, mais on ne peut pas dire qu’une dépiction est ressemblante : personne ne “ressemble” à une silhouette recouverte de jaune. La sérigraphie d’Elvis Presley par Warhol “ressemble” à Elvis Presley, mais Elvis n’était pas un être fait de papier et d’encre. (Articles ici et ici).

Note. Un très bon article de J. Morizot sur la dépiction peut se lire ici.