Une étude sur Bilal Hamdad, peintre contemporain (avec Q&R)

 Je dois reconnaître que cela fait seulement quelques jours que j’ai pris connaissance de l’existence tant de Bilal Hamdad que de ses peintures. Mais enfin, et comme en tout, il faut bien un début pour chaque chose. J’ai lu ce qui s’écrit sur lui, et j’ai assez rapidement été titillé par un léger écho de dissonance cognitive, entre ce que je lisais, et ce que je voyais (depuis mon écran Imac 27′ — je fais mon Manchette). Je me suis donc interrogé, et j’ai contacté Bilal Hamdad, afin de l’informer de mon intérêt, et en sus de lui proposer quelques questions. Bilal a très aimablement pris le temps de considérer mes questions, et d’y répondre. D’où cet article.                      

Pourquoi m’intéresse la peinture d’Hamdad ? Parce que j’y vois des choses que l’on ne voit pas dans le réel, mais bien depuis la main et l’œil du peintre. Et c’est bien là que s’est inscrite cette dissonance cognitive, entre les images vues et ce qu’on écrit sur elles, ou bien sur eux, les tableaux. Cette dissonance cognitive (dans l’ouvrage original de Leon Festinger, A Theory of Cognitive Dissonance, 1957, on trouve, sur 279 pages, 953 occurrences de la notion, ce qui veut dire que je ne vais certes pas la synthétiser ici), en fait, elle m’apparaît très souvent, quel que soit le sujet ; non pas que j’aurais une tendance innée à savoir ce qui est plus vrai qu’autre chose, plus juste, plus je ne sais quoi, non, c’est simplement le fait que quelque chose “grince” dans l’esprit, quelque chose qui n’est pas isomorphique au sujet. Exemple : On projette sur les peintures d’Hamdad des faits psychologiques auxquels il n’a pas pensé, pas plus qu’il ne les aurait — inconsciemment — intentionnés. Par exemple : Le tableau dépeint une personne seule, donc le tableau “parle” de « solitude »… CQFD. C’est quand même simple la peinture ! Avec ce genre de jugements, la dissonance cognitive joue fort. (Signalons que dans Beaux Arts, Maïly Celeux-Lanval fait bien de remarquer que l’étiquette “solitude” colle à la peinture d’Hamdad, tandis qu’il n’a rien demandé : « Il le dit, son sujet n’est pas la solitude. ») 

Bilal Hamdad, “L’Attente II”, 2021, huile sur toile, 162 x 130 cm, collection privée. Crédit photo © Romain Darnaud

Ce (supposera-t-on) jeune homme, attend quelque chose (le titre l’indique). Quoi donc ? On eut penser qu’il se trouve sur un quai, disons… de RER. Quelque chose dans le genre. Se sent-il seul ? Nous n’en savons rien. Le seul indice, c’est qu’il attend, ce qui, vu sa position, son regard tourné vers probablement l’endroit d’où va arriver le train, est tout à fait compréhensible, sans pour cela qu’il soit nécessaire de surinterpréter. En attendant de surinterpréter, nous pouvons déjà “faire” avec ce qu’il — l’artiste — nous donne. Nous savons (voir plus bas Q&R), que Hamdad a recours à de nombreuses photographies pour produire un seul tableau. Il est clair que certains se contenteraient d’un cliché, notamment, comme Richter, projeté sur la toile, alors pourquoi notre peintre a-t-il besoin de plusieurs prises de vues du même endroit ? Je n’ai pas posé cette question, parce que je n’y pense qu’à l’instant. Mais je vais hasarder une réponse : Hamdad photographie la scène, mais zoome à tel et tel endroit, et change d’angle. Au bout d’un moment, il accumule une véritable documentation sur le lieu choisi, et c’est là qu’il va commencer de traduire en pigments (huile sur toile, la plus vivante des peintures, voire ici pour un rappel), ce que ses images photos lui redonnent, en terme de texture ; et c’est alors ce qui explique justement non pas nécessairement la netteté du moindre endroit dépeint, mais la précision, l’attention portée justement, à tel ou tel endroit ; attention qui n’a rien à voir avec l’“hyperréalisme”, dont on affuble aussi l’artiste, car, de toutes façons, le réalisme pictural, hyper ou pas, n’est qu’en deux dimensions, ce que n’est pas le réel. Donc de nombreuse images afin d’affiner la touche.   

Voyez ?, de plus près, on peut définitivement chasser le poncif (paresseux) de l’hyperréalisme. Pour exemple : le sac poubelle n’est pas du tout réaliste…

Pas plus que la paire de jeans :

Notez, cela me va très bien, car si Hamdad était “vraiment” un peintre hyperréaliste, je ne prendrais pas de mon temps pour écrire deux mots. L’hyperréalisme, c’est un peu “l’homme le plus fort du monde”. Il a de très gros muscles, et sur le tarmac il tire un avion de ligne avec les dents. Et alors ? Ce qui me retient aussi, dans ce tableau, je devrais dire cette image (même les spécialistes confondent les deux, c’est dire…), c’est l’ambiance cuivre, qui a un côté Capitaine Nemo, voyez ?

Cela dit, le capitaine Nemo se dirigea vers un meuble placé près du panneau gauche du salon. Près de ce meuble, je vis un coffre cerclé de fer, dont le couvercle portait sur une plaque de cuivre le chiffre du Nautilus, avec sa devise Mobilis in mobile.

Et je pense que c’est cela qui a intéressé notre peintre. Mais peut-être pas… Passons à une autre image voulez-vous ? 

Bilal Hamdad, “Lueur d’un soir II”, 2024, huile sur toile, 245 x 200 cm, Collection privée. Crédit photo © Isabelle Arthuis

Une autre antienne que l’on trouve sous les exégètes hamdadiens, c’est la “vie quotidienne”. Comme si jamais aucun peintre n’avait dépeint la vie quotidienne… Mais c’est vieux comme l’Antique. Sauf que, pour un artiste, il n’existe pas quelque chose comme la “vie quotidienne”, dès que l’on se met à taquiner la fabrique artistique. De ce point de vue, pour un artiste, passer à l’élaboration d’une œuvre c’est, bien entendu, quitter le quotidien ; car tout le monde ne passe pas son temps à écrire des poèmes ou à peindre des tableaux. Le quotidien de l’artiste, c’est de créer, et ce quotidien là n’est pas le même que celui dans lequel tout un chacun évolue. Il n’a même rien à voir sauf, encore une fois, pour l’hyperréaliste, qui est dénué de la moindre imagination et de la moindre volonté hypostasique. Enfin, puisque la vie quotidienne est le pain (transsubstantié) quotidien de l’artiste, ce qui compte, ce n’est certainement pas de faire référence à quel maître ancien on pense en regardant sa peinture, et pour ma part, c’est un exercice de labourage que je me refuse éthiquement à faire, car cela ne sert à rien. Exemple : Récemment, on a dit d’un romancier que son dernier livre faisait penser à Balzac, Zola, et… Flaubert. Et nous sommes en 2025. Donc, je vous le demande, quel est l’intérêt d’écrire un roman dont l’écriture, la dramaturgie, vous évoque le XIXe siècle ? C’est pathétique et/ou grotesque. Donc qu’il y ait, chez Hamdad, des références explicites, ou non, à quelque illustre, oui, et pourquoi pas, mais et alors ? À quoi cela sert-il d’évoquer des géants face à un artiste qui ne l’est pas encore, si jamais il le devient ? C’est contre-productif. Il vaut mieux rester attentif à ce que nous avons devant les yeux, ici et maintenant, à savoir la peinture dudit ; soit ce que nous faisons (je ne dois pas être le seul…). De fait, ce qui m’intéresse chez Hamdad, c’est, entre autre, l’assez subtile transition entre représentation et dépiction. Vous voyez ? Non ? Allez, je vous fait un petit schéma, minimaliste mais parlant :  

La ligne, que Bilal me pardonne !, indique la démarcation entre représentation et dépiction. Cette ligne pourrait être bougée un peu plus en bas, mais enfin, vous avez l’idée : dans la partie inférieure, nous sommes dans la représentation. Dans la partie supérieure, nous sommes dans la dépiction. Rappel : La représentation, c’est ce qu’on appelle la ressemblance. La dépiction, c’est l’écart voulu par l’artiste entre ressemblance (mimēsis), et “déviation” abstractive. D’accord ?

F.1

En F.1, personne ne pourrait se demander de quoi il s’agit. En F.2, c’est toujours un visage de profil, mais, à l’inverse de F.1, il est totalement transformé, quasi monstrueux. La personne semble énuclée, la bouche a disparu. Est-ce dû à la vitrine, contre laquelle est appuyé son manteau ? Qui sait ?

F.2

En quelque sorte, derrière cette vitrine, tout semble devenir fantomatique (regardez un peu le vendeur de roses, quasi spectral — remontez à l’image principale). Dans la partie inférieure, on aura remarqué ce visage couleur citrouille, qui évoque, allez savoir, Nathalie Sarraute… Et pour finir, ce grand rideau, assez incongru, n’évoque-t-il pas celui d’un théâtre ? Scène de la vie quotidienne.  

Bilal Hamdad, “Rive droite”, 2021, huile sur toile, 200 x 240 cm, Galerie Templon

Comme chez Manet, son promoteur en peinture, on détecte chez Hamdad de la psychologie, mais évidemment actualisée, sinon, encore une fois, quel est l’intérêt ? Psychologie qui se révèle dans les attitudes, les situations ; en pleine lumière, ou bien dans l’ombre, comme cette femme qui monte l’escalier, fixée du regard par un chien et deux employés de la ville. Tout cela à l’air engageant. Autrement dit, la psychologie n’est pas frontale, comme l’ennui chez Manet, palpable, puisqu’en pleine face, mais plus divinatoire (dans la stricte signification de ce qui est caché au sens). Il faut chercher à interpréter les situations, sans trop d’information, sans sémantique corporelle. Et il en allait de même, bien sûr, dans “Lueur d’un soir II” (plus haut dans l’article). Nous sommes dans la psychologie des profondeurs, parce qu’en plus, de nouveau, dans la dépiction :   

Que ces hommes soient dotés de visages est fort probable, bien que celui côté gauche en semblerait presque dépourvu — mais l’assombrissement volontaire du peintre tend à dissoudre bras et têtes.

Hamdad, encore une fois, semble dépeindre et dépicter du quotidien. Mais justement, si l’on part du principe, déjà énoncé, qu’il n’existe pas quelque chose comme du “quotidien” pour un ou une artiste (entendez, quand il se met au travail, pas quand il se fait une omelette ou qu’il nous ses lacet, encore que…), cela veut donc dire qu’il faut passer un premier temps à regarder, et un second à réfléchir. Exemple : On peut voir dans l’image (je parle bien d’image, car je n’ai pas le tableau sous les yeux), une plaque commémorative évoquant « le premier officier allemand abattu par celui qui allait devenir le glorieux colonel Fabien ancien FTPF ». FTPF est l’abréviation de “Francs-Tireurs et Partisans Français”. Francs-Tireurs… Ça ne vous dit rien ? 

À partir d’une plaque. Digression. Quand on pense qu’on a osé, en 2021, dénommer un journal d’opinion (bien pensant) Franc-Tireur, on se demande bien en quoi on a pu établir le rapport entre des bourgeois médiatiques, donc membres actifs de la Société du Spectacle (et qui, de fait, servent la soupe ad hoc à ceux qui aiment leur recette), et de valeureux résistants qui étaient prêts à mourir, pardon, à être, au préalable aussi, torturé, le tout pour défendre et honorer leur patrie… Rappelez-moi donc : Pour quelle cause sont prêts à mourir Christophe Barbier ou Raphaël Enthoven, sans parler de l’omnisciente égérie Caroline Fourest ? Ils devraient avoir honte et changer le nom de leur hebdomadaire, financé d’ailleurs, c’est tendance, par un milliardaire. (Je suis au fait que Franc-Tireur était aussi un journal clandestin de la Résistance, mais les chroniqueurs et journalistes ne passaient pas sur Radio-Paris, contrôlée et prise en main par la Propaganda-Abteilung Frankreich, en juillet 1940 !)

Reprise. Face à une telle plaque commémorative, déjà souillée en l’état, on devrait s’attendre à ce qu’elle soit nettoyée, comme le reste du mur, des graffiti, des pochoirs et du “space invader”. Ce n’est pas le cas. Et c’est bien dommage. Est-ce de cela que parle aussi le tableau d’Hamdad ? De l’entretien de la mémoire, voire ici-même un lieu performatif de mémoire. Entretenir la mémoire des héros, de ceux et celles qui, au départ, étaient bien souvent totalement inconnus, cela ne demanderait pas beaucoup en terme de budget. Mais qui s’en soucie ? Apparemment personne. La troisième chose, disons, de nouveau psychologique, c’est la fluidité des passants, tous livrés à leurs activités, leurs buts, dans “leur bulle” ; seules deux personnes interagissent, à moins de compter le chien, qui a vu quelque chose, peut-être un rat, et à l’extrême droite du tableau, une femme qui a repéré notre peintre-photographe. Remarquons que personne n’a envie de manger du maïs grillé au Caddie©. Voyez ? Je viens de m’intéresser à quelques indices ou signes patents dans le tableau d’Hamdad, et peut-être y en a-t-il d’autres. À partir du “quotidien”, Hamdad nous fait remarquer à la fois combien sa peinture est intéressante, et combien elle donne à penser, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour d’autres peintres du “quotidien” (on a compris mes réserves). 

Bilal Hamdad, Sans titre, 2014, huile sur toile, 130 x 100 cm. Image courtesy de l’artiste.

Ramassé. Un corps, endormi. Celui certainement de ce que l’on appelle un SDF ; un sans-domicile fixe. Vous avez remarqué comme la langue aime à toujours nommer les choses et les gens, et les gens suivant leur situation sociale. Jadis, on disait « clochard », mais “SDF”, apparemment, c’est un label, une appellation, c’est plus officiel, donc c’est identifiable. Sauf que, justement, un SDF, bien souvent, n’en a plus, d’identité, car au fil du temps sa psyché s’est totalement désintégrée, et qu’il est plus proche de la folie que de quoi que ce soit de rationnel. Autre chose est la solitude qui, généralement, ne fait pas perdre la raison ; et qui peut-être subie, ou volontaire. Bien. Ce tableau, de quoi nous “parle”-t-il ? L’éclairage est étonnant, et on supposera qu’Hamdad a pris la personne (homme ou femme ?) au flash ; car tout autour c’est le noir absolu. Or comment un tel éclairage serait donc possible dans cette noirceur s’il n’était intentionnellement produit ? Peut-être me trompé-je, mais enfin, le fait est, toute la lumière est sur cette forme humaine allongée sur du carton doublé de plastique, encapuchonnée et recroquevillée dans son sac de couchage. Notons, sinon, les grandes ténèbres dans lesquelles nous nous trouverions ; il n’y a, littéralement, rien à voir. De fait, chaque fois que nous voyons un SDF, le “voyons”-nous ? La réponse à cette question est bien sûr négative. Dans un autre tableau, “Siège bleu” (2022), Hamdad dépeint une scène dans le métro, donc avec deux sièges bleu, et un SDF endormi, torse et pieds nus, recroquevillé au sol. Je gage que si Hamdad a titré ainsi son tableau c’est bien pour indiquer que nous ne voyons pas, ou, plutôt, que nous voyons mais simplement en terme physiologique, autrement dit, cette détresse physique et psychique des corps qui jonchent les villes, cet abandon des individus, ne dérange pas grand monde dans la Cinquième Puissance Mondiale. Et l’on se dit qu’un pays développé, riche, supposément attaché aux Droits Humains, ne devrait pas laisser une vie humaine partir ainsi dans les confins d’une folie depuis laquelle il est fort peu probable que l’on puisse revenir. Et c’est tragique. Et nous y sommes habitués, ce qui, à terme, ne peut qu’endurcir les cœurs. Il faut le préciser, il n’y a ni larmoyance ni pathos dans les sujets chez Hamdad, il s’agit juste, à mon avis, de témoigner, de prendre du temps à considérer une situation, à la représenter, en l’occurrence un corps, humain. Autrement dit, Hamdad ne fait pas “que” peindre à partir d’images photographiques. Mais cela, nous l’avions compris. 

Q&R

◊ À lire ce qui s’écrit sur vos peintures, les notions de « quotidien », « banalité », « solitude », sont assez récurrentes. Ces notions apparaissent-elles dans vos propos, ou bien les a-t-on accolées à vos tableaux ?
 
♦ Non pas forcément. Je ne définis jamais un sujet avant de commencer une toile. Je ne pars pas d’un discours mais d’une envie de peindre. Le thème de la solitude par exemple ce n’est pas moi qui l’ai décidé. Ce sont plutôt les commissaires ou les spectateurs qui l’associent à mes œuvres. Si je peins une personne seule forcément on y voit de la solitude mais ce n’est pas une intention de départ c’est une lecture possible.
 
◊ Vous peignez à partir de photographies. Sont-elles prises par vous ?
 
♦ Oui toutes les photos que j’utilise aujourd’hui sont les miennes prises depuis que je suis à Paris en 2015. Avant cette date quand j’étais étudiant à l’ENSA de Bourges, je composais mes peintures à partir d’images trouvées sur l’Internet. J’ai par exemple réalisé une série sur les personnes dormant dehors. Mais depuis je préfère travailler à partir de mon propre regard de mes propres captures du quotidien.
 
◊ On dit aussi que vos peintures sont « hyperréalistes ». Pour ma part, je ne trouve pas qu’elles le soient, ​car l’hyperréalisme n’a aucun intérêt (à part le “tour de force”, so what?). ​Donc, ma question serait :​Votre pinceau n’est pas, loin s’en faut, toujours fidèle à la réalité. Il y a un décalage avec l’image photographique (heureusement). Donc, que cherchez-vous à injecter via la peinture ?
 
♦ L’hyperréalisme n’est pas du tout ma démarche. On me colle souvent cette étiquette surtout parce que je travaille en grand format et que sur écran mes peintures peuvent sembler proches de la photo. J’essaie que chaque peinture raconte sa propre histoire et laisse au spectateur le soin de l’interpréter. Pour une seule composition il m’arrive d’utiliser plus d’une cinquantaine d’images. Pour moi la peinture va bien au‑delà de la simple copie de la réalité.
 
◊ Certaines toiles sont en apparence très réalistes, mais à regarder à tel ou tel endroit, nous sommes plus proches de l’abstraction, ou bien, si vous voulez, de la “déformation du réel”. Est-ce donc cela qui vous intéresse ?
 
​♦ Oui j’essaye toujours d’avoir différentes écritures dans une même toile. j’essaye que l’œil ne s’ennuie  pas. J’aime volontairement laisser des zones floues, abstraites ou déformées pour créer une ambiguïté. C’est ce décalage entre le réel et sa transformation picturale qui m’intéresse. 
 
 
En Une : Bilal Hamdad, “Café des anges” [Détail], 2022, huile sur toile, 200 x 230 cm, Collection Romain Darnaud.
 
 
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